Bonjour tout le monde !
Édito ? Mais qu’est-ce que ça fout là ? Il a craqué le rédacteur ? Non, il n’a pas craqué. Il a simplement eu envie, comme tout un chacun qui a, un jour, eu un moyen de communication à sa portée, envie de faire passer un message, d’ouvrir une discussion.
Précisons-le d’emblée : cet article ne reflète que la vision de son auteur (qui n’est pas nécessairement partagée par l’intégralité de notre équipe), et invite à la discussion (en toute cordialité) dans les commentaires, sur les réseaux sociaux, ou sur Discord.
Mais alors, pourquoi ? En guise de préambule, laissez-moi vous expliquer les motivations qui m’ont poussé à rédiger ce petit article. En premier lieu, notre orientation récente vers les animés chinois a été l’un des premiers déclencheurs. D’une part ravis de ce que nous proposions, et de l’accueil reçu par les fans ; nous avons, d’autre part, essuyé çà et là diverses critiques au sujet des animés chinois. En second lieu, il y a bien évidemment les récentes co-productions sino-japonaise (Chine-Japon) tels Bloodivores, Hitori no Shita the outcast, et j’en passe. Et en dernier point, un article tout frais du mois d’avril sur AnimeNewsNetwork m’a conforté dans cette direction, au moment où j’ai commencé à écrire cet édito. Et pour répondre à la question qui viendra peut-être : oui, cet article est aussi en partie inspiré par ceux que l’on peut lire sur le site Jeuxvideo.com, quoi que l’on puisse dire de leur qualité.
Et pourquoi en parler ? Pour répondre à ces fameuses critiques. Tenter d’apporter un point de vue, oui ; des réponses, peut-être ; encore plus de questions, qui sait ? Je ne pense pas être en mesure de clore le débat par le biais de cet article, mais j’espère au moins pouvoir créer la discussion et amener certains à réfléchir sur leur opinion, peut-être trop rapide, sur ces animés encore méconnus il y a quelques mois.
La découverte d’un art nouveau
Depuis quelques années, chacun d’entre vous aura remarqué la présence grandissante des éditeurs francophones sur le marché du simulcast japonais. Ainsi, à chaque nouvelle saison (janvier, avril, juillet et octobre), nous voyons débarquer une foultitude (oui, ce mot existe) de titres accessibles en VOSTFR, avec seulement 1 heure de décalage par rapport au Japon. Loin de pouvoir lutter avec nos petits moyens de fansubbers, cette offre légale est une excellente chose pour rendre accessible facilement de nombreux titres du catalogue nippon qui intéressent les foules. De fait, la place du fansub s’en trouve grandement réduite, quand on respecte ces licences. En effet, quel peut bien être l’intérêt d’aller lutter avec une traduction amateure qui mettra parfois plusieurs jours à sortir quand on peut avoir une traduction professionnelle qui sort 1 heure à peine après la diffusion au Japon ? Mais loin de vouloir parler de ce sujet, ce qui m’intéresse c’est de développer cet aspect que nous ne connaissons pas, ou très peu : le marché des animés chinois.
Loin d’être usés par notre activité de sous-titrage amateur, nous avons trouvé un nouveau filon à exploiter, à partager, à faire découvrir, au milieu de cet amas de simulcasts. Car bien peu d’entre nous connaissent réellement ce marché, qui existe sans doute depuis plusieurs années déjà (la diffusion de Die Now a commencé en 2014, par exemple). Et là où le marché japonais semble saturé et bien implanté chez nous, les œuvres chinoises sont encore un nouveau territoire à découvrir. Renouveau de la direction artistique et des scénarios, nul doute que les animés chinois, s’ils doivent encore prouver leur valeur aux yeux des fans de japanime, ont le potentiel pour se hisser au même rang que leurs homologues japonais.
D’où viennent-ils et qui sont-ils ?
D’où viennent-ils ? Eh bien de Chine voyons, c’est dans le titre ! Si cela semble une évidence, force est de constater que l’inconnu étonne certains spectateurs, qui se demandent parfois quel est ce japonais que l’on entend ? Serait-ce du coréen ? Point ne leur vient à l’idée que ceux-ci proviennent de Chine, et pourtant ! Sans aller jusqu’à vous proposer une leçon d’économie, vous prendrez le temps de savoir que l’économie chinoise est florissante actuellement. La preuve en est avec Tencent (entre autres propriétaire des jeux League of Legends et Clash of Clans), qui licencie de nombreuses séries en Chine, offrant ainsi un regain à l’économie de marché des animés japonais, au même titre que les éditeurs occidentaux que peuvent être Crunchyroll, Netflix et vous connaissez les autres.
Et depuis quelques années, ces compagnies comme Tencent et d’autres diffuseurs chinois ont choisi de se lancer eux-mêmes dans la production. Vous l’avez constaté, la face visible est chez Crunchyroll avec des séries en co-production comme Bloodivores, qui bénéficient d’un doublage japonais. Logique, une co-production sino-japonaise sera proposée à la fois au public chinois et au public japonais. La face cachée, moins connue pour le moment, concerne les séries produites uniquement en Chine. Dans cette liste, vous trouverez des titres comme ceux que nous pouvons proposer ici : Cupid’s Chocolates, Die Now, ou encore The King’s Avatar.
La barrière de la langue
Malgré tout, les animés chinois ont encore du chemin à faire et peinent à séduire. Plusieurs critiques reviennent régulièrement sur ces projets que nous avons pu sortir, la plus fréquente étant celle de la langue, comme je l’évoquais en introduction. Il faut dire que, lorsque l’on est habitué aux sonorités de la langue japonaise, au mieux que l’on puisse y être habitué, via de nombreux accents et gimmicks récurrents notamment, il est possible d’être bousculé par ces séries aux sonorités et accents nouveaux. Et c’est bien là que le bât blesse. Bien souvent, il m’a été donné de lire des commentaires plutôt désobligeant envers cette langue riche et complexe, qui en bloquent encore beaucoup, les empêchant de découvrir ces petites pépites. Mais le parler chinois est extrêmement riche et complexe. En témoigne cet article de Wikipédia, un même son prononcé de différentes façons ne signifiera pas la même chose. Un exemple parlant que j’ai envie de vous proposer est celui du Poète mangeur de lions dans son repaire de pierre. Sa construction témoigne bien de la richesse que peut receler la langue chinoise, rien qu’en se basant sur la tonalité des sons. Ainsi le chinois que nous entendons est très riche, et ne peut marquer les mêmes intonations que dans les animés japonais sans risquer de trahir son propos, d’où parfois l’impression que les acteurs sont à côté de la plaque. Parce que si la prononciation change, le son perçu ne sera pas le bon, et la signification ne sera pas la même.
Alors, que faire ? Les comédiens sont-ils mauvais ? Si certains comédiens de projets plus amateurs comme Die Now peuvent avoir besoin de progresser, il faut plutôt chercher la réponse ailleurs. Car si le chinois est une langue parfaitement étrange pour le spectateur habitué au français, à l’anglais et un peu au japonais, n’était-ce pas le cas du japonais quand ce même spectateur a commencé les animés japonais et qu’il n’était habitué qu’au français et à l’anglais, voire qu’au français ? La nouveauté n’implique pas nécessairement la nullité, mais simplement la différence et le manque d’habitude. L’auditeur bousculé aura tôt fait de rejeter en bloc cette nouvelle musicalité qu’il a du mal à assimiler au premier abord. Mais passées les premières minutes déstabilisantes, nul doute que chacun pourra s’habituer à ces sonorités nouvelles pour profiter pleinement de l’intrigue proposée.
La meilleure preuve de cet état de fait reste la série The King’s Avatar. Gros succès planétaire de ces derniers mois, la série a initié au chinois bon nombre de personnes qui ne seraient pas allés, de prime abord, vers les autres projets que nous proposons, car plus confidentiels. Et le rejet de la langue y a été bien moins fort que pour les autres séries, en grande partie grâce à sa thématique du jeu vidéo et son animation de qualité.
De l’importance du scénario
Car en dépit de quelques qualités techniques parfois faibles, notamment pour des projets semi-professionnels, c’est bel et bien le scénario qui va devoir nous intéresser, nous plonger dans son univers et nous captiver pour rester jusqu’au bout. Comme on a pu le voir, Die Now est une série plutôt faible sur le plan technique. Pourtant, son scénario n’est pas en reste. En effet, habilement manié, l’histoire sait progresser d’épisode en épisode pour monter en intensité, tout en réussissant ses cliffhangers, nous invitant vivement à connaître la suite de la série.
Mais vous n’avez pas pour autant été en reste si vous avez regardé Cupid’s Chocolates. En effet, si l’emballage semble crier au harem peu original, on évite pourtant pas mal de situations devenues clichées dans les animés japonais. Le harem est un genre qui s’est très vite standardisé pour donner au spectateur ce qu’il aime, à savoir de la donzelle qui se dandine autour d’un héros incapable d’être satisfait par autant de charmantes créatures à ses pieds. Si Cupid’s Chocolates semble donc, de prime abord, avoir cet aspect-là, il est en réalité plus profond qu’il n’en a l’air.
Et je dois l’avouer, j’étais personnellement très circonspect à l’idée de proposer la traduction de cette série ! Grand bien m’a fait d’accepter. Car en traitant de thématiques très sérieuses, notamment la perte des parents, assumer le regard de la société quand on n’est « pas comme les autres » et j’en passe, il arrive à donner un véritable fond à une histoire qui, au Japon, ne serait qu’un prétexte à faire plus de plans sur les glorieux attributs de ces dames, sans grande profondeur, si vous me passez l’expression. Ici, c’est tout juste si l’on aura droit à quelques scènes cocasses, avant que le sérieux de notre héros ne reprenne le dessus.
Que dire, alors, quand l’emballage technique devient alléchant et extrêmement impressionnant, comme l’on peut le voir dans Big Fish and Begonia ou The King’s Avatar ? S’il ne fait aucun doute que Cupid’s Chocolates et Die Now sont plutôt dans l’équivalent bas des productions japonaises, Big Fish et King’s Avatar se placent largement en haut du panier, tenant la dragée haute à certains des meilleurs studios de nos animés nippons. Le premier, avec une histoire féérique, saura vous rappeler les belles heures du studio Ghibli et les films d’Hayao Miyazaki. Quant au second, si sa thématique jeu vidéo peut rappeler un animé grand public comme Sword Art Online, il n’en demeure pas moins assez mâture à l’image d’un Log Horizon, avec une animation pouvant faire penser au studio ufotable (Fate/Zero).
Beaucoup de fans d’animation ont plutôt connu les chinois via des co-productions, comme sur Bloodivores, que je n’ai pas vu, mais dont on dit qu’il est très mauvais. Seulement je vous demanderai de ne pas juger trop vite, car en regardant de plus près, les productions chinoises ont encore plein de belles choses à nous montrer. Et qui sait, peut-être que cette « nullité » tant mise en avant ne vient pas d’où l’on croit…
Alors, ces animés chinois, qu’en penser ?
Si tout est encore loin d’être parfait, les animés chinois prouvent déjà qu’ils peuvent avoir des titres qui se démarquent de la masse des animés japonais mille fois trop standardisés. La richesse et la diversité des genres remarquées dans l’animation japonaise se retrouvent également dans l’animation chinoise, comme vous avez pu le remarquer avec les projets que nous vous avons proposés. Tantôt harem et tranche de vie, tantôt mystère et énigme ; qui film d’animation rappelant Miyazaki ; qui animé sur l’e-sport avec de grosses scènes d’action. Les premiers pas de la (re)découverte de l’animation chinoise en VOSTFR semblent prometteurs, et je ne peux que vous inviter très vivement à leur donner une sérieuse chance de vous convaincre. Ils en ont le potentiel et le talent. J’espère sincèrement que cet article et les projets qui sont à votre disposition, notamment sur notre site, sauront vous convaincre de cet état de fait, et contribueront à l’essor de l’animation chinoise, au même titre que cela a pu être fait pour l’animation japonaise.
Voilà ! Vous êtes arrivés au bout de cet article, bravo et merci à vous de m’avoir lu jusque-là. Cet édito est une première tentative d’initier un nouveau genre de contenu sur notre site (et peut-être ailleurs, qui sait si d’autres ne seront pas inspirés), et j’espère que d’autres membres de la team après moi auront envie de prendre la parole.
Dans tous les cas, je vous prierai d’être indulgents sur la mise en forme et l’écriture, n’étant pas rédacteur de formation (et encore moins journaliste ou écrivain), et vous invite à venir discuter du fond avec moi dans les espaces prévus à cet effet (commentaires, Discord, etc.). J’espère que la lecture vous a plu, merci, et bientôt !
P.-S. La fréquence de ce type de contenu n’est absolument pas déterminée à l’avance, et un article arrivera quand il arrivera, selon ce que les rédacteurs ont à dire. Et c’est « en plus » de tout ce qui existe déjà.
P.-S. 2 Pour aller plus loin, voici un article (en anglais) qui parle un peu des problèmes que peuvent rencontrer Chinois et Japonais lors d’une co-production : https://goboiano.com/chinese-director-explains-why-anime-quality-drops-after-2-episodes/
Tout d’abord j’étais assez sceptique sur les animes chinois (bah oui, quand on essaye quelque chose de nouveau on a toujours un doute !)
Mais j’ai très vite changé d’avis après avoir perdu mon pucelage d’anime chinois avec Big Fish and Begonia qui est clairement un des meilleurs films que j’ai pu voir.
Il est vrai que la langue chinoise peut dérouter au début (mais comme dit ci-dessus c’est simplement une question d’habitude, c’est la même chose quand on passe de la vf à la vostfr pour la première fois) mais après quelque minutes on s’y fait et c’est même franchement plaisant d’écouter une nouvelle langue (enfin c’est mon avis ^^).
Le seul point “gênant” (et encore) c’est de voir les sous-titres chinois, c’est assez perturbant au début mais cela devient vite habituel.
Pour la qualité des animes, c’est en effet très variable. Big Fish est clairement un monstre sur tout les points (je le redis mais c’est clairement un film à voir). Pour Die Now il est vrai que le manque de technique se fait ressentir mais le scénario est vraiment bon et très prenant. Concernant Cupid’s Choco je l’ai vu mais je n’en garde que très peu de souvenirs, je me souviens rapidement d’un genre harem mais clairement différents des harems japonais. Plus beaucoup de souvenirs mais je l’avais bien apprécié. Pas d’avis sur King’s Avatar vu que je l’ai pas encore vu mais vu les retours ça m’a l’air très bon.
Pour finir les animes chinois sont différents des animes japonais sur bien des points mais ils valent clairement qu’on s’y intéresse.
Pour ma part je regarderais tout vos futurs projets chinois à condition que le synopsis m’intéresse bien évidemment.
En effet, la gêne provoquée par les sous-titres chinois est le seul point réellement négatif. Malheureusement, nous ne pouvons soustraire cette information, les chinois eux-mêmes regardant des versions sous-titrées. Cela n’a pas été précisé dans l’article, mais au niveau de la langue, une telle disparité oblige à avoir un standard (en l’occurrence le mandarin standard) pour que tout le monde puisse se comprendre. De fait, les raws que nous utilisons incluent nécessairement des sous-titres chinois.
Dans tous les cas, merci pour ton commentaire, et ça fait plaisir de voir que nos choix d’animés chinois arrivent à convaincre !
Juste pour vous dire que votre team est un îlot de qualité et de professionnalisme dans un ocean de fansubs et simulcast douteux au mieux et qu’il faut continuer comme ça j’ai vu trop de team mourir silencieusement ! Sinon peut-être dire un mot des pratiques ultras douteuses du gouvernement chinois quant à la censure des animés japonais et donc de la potentielle récupération aussi bien économique que politique que constituent leurs “animes maisons” mais vraiment un excellent article 🙂
Eh bien ! Merci d’apprécier la qualité de notre travail, ça fait toujours plaisir.
Nous comptons poursuivre sur cette voie et continuer de proposer divers contenus avec l’exigence qui nous est propre, nous avons d’ailleurs un stock assez conséquent de projets.
Concernant le gouvernement chinois, c’est un sujet que je ne connais que trop peu, et j’avoue n’avoir pas fait de recherches dans ce sens pour écrire cet article. Mais il est vrai que la censure est très présente dans ce pays. L’émergence d’animés chinois est probablement là pour contrer cette « invasion culturelle » du voisin japonais, qui sait. Cela dit, est-ce pour le meilleur ou pour le pire ? Car nous avons malgré tout dégoté des œuvres avec un potentiel certain et qui valent clairement le détour. Reste à voir s’il y a beaucoup d’animés chinois qui sont favorables à la stabilité du régime en place. C’est à creuser en tout cas, je te remercie d’avoir soulevé ce point.
Haha de rien, après tout autant rentabiliser mes 5 ans d’études en relations internationales ^^’ ça me faire d’ailleurs assez rire quand je lance rageusement un tas de feuille du mémoire à travers la pièce en mode “Ras le cul du Japon !” pour allez regarder des animes ou a jouer à un bon gros J-RPG sur ma console nippone !
J’ai bien aimer l’article comme j’ai regarder les anime que vous avez trad le problème pour moi ne vient pas de la langue mais de la 3D Avatar j’ai arrêter au 6, die now j’ai réussit a regarder en entier mais franchement la 3D fait rater énormément d’anime que ce soit jap ou auutre (berserk & tsuki ga kirei son pour moi un bon exemple d’anime en 3D qui me dégoûte que j’ai pas regarder enn entier….)
Réaction intéressante. C’est vrai que la CGI soulève de nombreux débats, et l’on en voit de plus en plus. Pourquoi pas en faire le sujet d’un prochain article.
Toutefois, concernant The King’s Avatar, la 3D est employée avec parcimonie, et il n’y en a pas tant que ça. Quelques scènes dans le cybercafé par exemple, peut-être un peu dans le jeu (je ne me souviens pas très bien), mais la série garde un côté assez traditionnel, avec des combats assez impressionnants et pas forcément en 3D.
effectivement hors le cybercafé les autres scènes passe mais sauter le cybercafé a chaque ep et vraiment limite pour l histoire c pour que j en regarde 1 part ci part la quand j’ai le courage de supporter la 3D, la 3D et de plus en plus utiliser de notre temps ce que je trouve dommage (j’ai 19ans je préfère préciser), j’ai la nostalgie des ancien anime (gundam, albator, nicky larson) qui sont pour moi meilleure graphiquement que ce produit en 3D, on voit les imperfection, je trouve qu’aujourd’hui que les studio joue tros avec la 3D ou il veuille faire que du parfait, après quand je vois les personnages de gundam the orgin ou berserk produit en 3D j ai envie de me suicider XD. La on peut voir la 3D qui colle bien sont sur les anime d’idol ou je suis rarement déçus et les mecha ou la 3D colle bien avec le thème tant que les personnages sont pas fait en 3D.
Un très bon article ! Riche en informations, et à l’argumentation plutôt bien ficelée.
Je suis outré de voir ce – soyons cru – racisme de bas étage envers cette langue pourtant ravissante. Je comprends qu’on puisse avoir des avis différents d’un anime à l’autre pour plusieurs raisons, mais se contenter de le rabaisser à cause de son origine et de sa langue, c’est assez horripilant. D’autant plus quand on sait que nos fameux amis « otaku » sont les premiers à crier à l’ouverture d’esprit pour la japanime et se plaignent bien souvent des moqueries. Voilà bien un comportement hypocrite et simplement égoïste qui traduit une misérable étroitesse d’esprit.
Je préfère prévenir que je ne suis aucunement un fan hardcore d’animation chinoise (chianime-é ? chanime-é ? xD), pour preuve : ma seule série visionnée est The King’s Avatar, et je ne l’ai même pas terminée car elle me saoulait un peu. C’est justement en suivant au début cet animé que j’ai été étonné devant le comportement scandaleux de ces jeunes gens. Alors, la publication de cet article ne peut que me ravir !
J’aime à penser que dans quelques années, lorsque l’animation chinoise se sera plutôt bien implanter en France, on retombera sur cet édito, les yeux écarquillés et l’esprit dubitatif ; « comment peut-on juste dire qu’un anime est nul à cause de sa langue ? », dira-t-on. Et, je suis trop jeune pour avoir connu ce jour, mais je suis persuadé qu’à l’époque, la situation était tout à fait similaire avec la japanime (c’est d’ailleurs encore un peu d’actualité, mais ça reste rare).
Pour finir, tu n’as pas à t’en faire sur ton écriture : la rédaction de l’article était vraiment réussite ! Comme l’a dit quelqu’un plus haut, en commentaire, vous avez un professionnalisme que nulle autre team peut se targuer d’avoir. Z’êtes mon équipe préférée ! c’:
Bonne continuation à vous tous ! Et merci pour tout votre boulot. 🙂
Eh bien ! Quel plaisir de lire un tel commentaire.
Merci pour ce retour positif, tant sur la qualité de l’article que celle de notre travail en général, ça nous va droit au cœur.
Pour le fond, effectivement, quand j’ai lu certaines remarques, ça m’a blessé de voir si peu d’ouverture d’esprit. Ouverture qui était requise de la part de ces mêmes personnes pour se lancer dans la japanime en VOST. Et c’est en grande partie ce genre de remarques qui ont motivé l’écriture de cet article. J’ai fait quelques recherches pour étayer et construire mon propos, au-delà de ça, il y a beaucoup de ressenti personnel (ça se sent, j’imagine) et d’analyse des projets sur lesquels j’ai pu travailler avec mes collègues. J’espère, avec mes modestes moyens, que cet article pourra changer quelques mentalités. Et pourquoi pas, comme tu le suggères, y revenir dans quelques années si l’animation chinoise arrive à percer à son tour, pour voir à quel point les mentalités auront su évoluer. Rien ne saurait me faire plus plaisir que de voir l’essor de cette nouvelle manne.
je faisais une recherche sur les animés chinois et hop j’ai vu l’article… et surprise le nom de la fansub Yarashii ! je vous suivais avant la montée des simulcast.
Je n’ai pas beaucoup d’expérience sur l’animation chinoise. Mais la série The King’s Avatar m’a bluffée ! J’espère que la saison 2 prévue cette année sera aussi bien. Je ne joue pas aux jeux vidéos mais l’e-sport me fascine (je suis tellement nulle avec une console : je ne suis jamais arrivée première à Mario Kart, même quand ma fille était petite et j’ai jamais vraiment fini une course aussi…ou rarement!). Cet animé chinois (King’s Avatar) m’a ouvert sur les animés chinois dont je n’aimais pas la sonorité (c’est une question de goût pas que de racisme, je suis née en Corée du Sud, adoptée et je déteste la sonorité du coréen, why?…). Par contre, il y a pas mal de séries sympas (même si je trouve que les personnages se ressemblent beaucoup pour certains comme dans Meng Qi Qui Shen ou Xi Wang Zhui Qi avec les 2 “beaux gosses”… qui n’ont que la couleur des yeux qui changent.
Après j’aime bien les co-pro jap/Chine.
C’est vrai que je suis peut-être tout simplement une amoureuse de la langue japonaise qui est vraiment différente du chinois ou coréen. Pour moi, elle est plus simple à comprendre.
Et je trouve dommage que je n’accroche pas à la langue chinoise (j’aurais aimé…beaucoup) et je ne parle pas du coréen (petite je chantais avec une Coréenne… je pensais qu’elle était ma maman, la vraie… et j’avais une cassette de chansons pour enfants)… j’ai regardé Noblesse (j’adore ce mahnwa!) mais pas moyen… (j’irai jamais chez moi…).
En tout cas, je suis bien contente que vous puissiez continuer le fansub, je trouve ça triste qu’il y ait autant de licences parce que j’aimais beaucoup le travail des fansubs. Mais c’est super de voir que vous avez trouver de quoi vous amusez et nous faire découvrir d’autres univers.
Un reproche aussi aux animés chinois : il y a beaucoup d’animés qui parlent de cultivation… j’aime bien mais j’en vois pas beaucoup avec des contextes plus réels .
Un autre : c’est dur de trouver certains épisodes comme les 2 derniers épisodes de Mi Yu Xing Zhe ou la série Guomin Laogong Dai Huijia parce que je suis nulle en anglais… du coup, j’ai peur de m’arrêter en cours de route!
Je serai attentive à vos projets chinois et merci pour tous les animés japonais que j’ai pu suivre grâce à vous!
Salut à toi et merci pour ton gros commentaire, on aime bien les pavés ici !
La série TKA est vraiment celle qui a permis à la majorité d’apprécier les œuvres animées chinoises. Si tu as vu les OAVs qui introduisent le nouveau style graphique de ce que sera la saison 2, je pense qu’il n’y a pas à s’en faire !
Étant moi-même d’origine chinoise, je n’apprécie pas particulièrement certaines sonorités dans les animés chinois, mais contrairement à ceux qui découvrent les doublages chinois (et qui, la plupart du temps, trouvent ces voix atroces), je peux facilement les supporter et continuer mon visionnage. (Faut dire que je baigne dedans en même temps !)
La majorité des webséries chinoises, comme le nom l’indique, ne sont publiées que sur internet à l’heure actuelle, d’où certains sacrifices à faire.
Au niveau des animés sino-japonais, on a eu droit à des petites séries sympas comme RoboMasters, donc ça ne peut être que prometteur pour la suite.
Les licences au contraire, sont une bonne chose, car cela veut dire que ça se démocratise. J’espère un jour que les VNs se démocratiseront chez nous, mais bon, en attendant, on va en traduire en bons fans !
Je te conseille de lire les manhwa/manhua qui traitent de la cultivation plutôt que d’en visionner. Pour l’instant, il n’y a pas de série animée assez longue qui pourrait en traiter correctement.
Pour Mi Yu Xing Zhe, alias Uncharted Walker, j’ai prévu de traduire toute la série, mais ça devra attendre que je boucle un ou deux autres projets avant 🙂
(La traduction d’AZN ne me satisfait pas du tout, il ne comprend pas le chinois et se contente de traduire approximativement avec un français qui est aussi approximatif. C’est pour cette raison que si je dois la traduire, je reprendrai de zéro)
Haha, pour Guomin Laogong Dai Huijia, je comptais aussi traduire la série, mais je manque de clones / traducteurs !
Merci à toi de nous suivre depuis tout ce temps, ça fait plaisir de lire des commentaires de ce type !
Si jamais les autres supports t’intriguent (Drama CD, VN, LN, Film Live), n’hésite pas à essayer, ça ne coûte rien !
Eh bien, ravis de te retrouver alors 😀 Et merci pour ce message !
On est très contents de pouvoir essayer d’ouvrir les esprits des gens et de leur apporter de nouvelles expériences à essayer, avec des sujets différents ou différemment abordés par rapport aux animés japonais. Peut-être que quelques expériences uniques comme King’s Avatar ou Incarnation (à venir) aideront les gens à passer le cap des voix chinoises et à élargir le champ des animes qu’ils voudront regarder en s’éloignant un peu de ce que fait le Japon. Même si la culture chinoise est assez différente.
Pour en remettre un coup sur les éditeurs, ils ont aussi fait beaucoup de bien au fansub qui a subsisté après leur arrivée. Outre le fait qu’une offre légale permet de rémunérer les ayants-droits et de profiter dans de bonnes conditions de nos animes, ça a posé des critères de qualité sur la table. On a reconsidéré l’adaptation au profit d’une traduction trop littérale et 100 % fidèle, les phrases les plus longues qui couraient d’un bout à l’autre de l’écran, ou sur 3 lignes parfois, n’existent plus, et les exagérations de polices kitsch et colorées appartiennent aussi au passé. On garde une certaine nostalgie de ce temps du fansub où les éditeurs n’avaient pas d’emprise, mais en regardant de plus près, c’était une période assez sombre concernant la qualité des traductions dans la très grande majorité des cas. Dans tous les cas, il y a encore de la place pour que nous, fansub, continuions d’exister et de proposer des séries qui ne sont pas licenciées afin de les remettre un peu en lumière.